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Le Tir Sportif,  UNE NOUVELLE AVENTURE
    que vous pourrez vivre au STAND : 
Les Tireurs du Brandelet
24560  FAUX - CANGUILHEM

Tél :  05 53 58 87 81
GPS :  44°47' 00.65'' NORD ; 0°37' 14.56'' EST
    Alt. 323m  
 Site mis à jour le : 04 janvier 2020                                    F.F.Tir N° 02-24-104  
 
 

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PRINCIPES GÉNÉRAUX ET MATÉRIEL NÉCESSAIRE


 

Nous allons vous présenter un aperçu de ce que l’on entend par, matériel nécessaire et manière de procéder.


 

Si vous souhaitez de plus amples renseignements sur ce vaste sujet, il existe de nombreux ouvrages de plusieurs centaines de pages qui vous expliquent comment faire. Le rechargement est utile à partir du moment où vous tirez fréquemmentau gros calibre ou que vous possédez un calibre aux munitions rares ou difficiles à se procurer.

Prenons le cas du 357 Magnum. Étant une arme de catégorie B, vous ne pourrez acheter que 1 000 cartouches par an. Si vous tirez une boîte par semaine, vers le milieu de la saison, vous tomberez à court de munitions.

L'autre avantage du rechargement est de vous faire économiser de l'argent sur le prix de vos cartouches. Une boite de 50 cartouches de 357 mag manufacturées revient à environ 15 euros . Lorsque vous rechargez, la boite vous coûtera entre 30 et 80 % de ce prix selon ce que vous achetez comme composants ( poudre, ogives, amorces...)

Les tireurs possédant des calibres anciens ou rares sont aussi tributaires du rechargement.

Donc, si vous vous trouvez dans ce cas, il vous faut un minimum de matériel.

- Une presse

- Une doseuse de poudre

- Un jeu d'outils pour le calibre à recharger


cliquez sur les photos

- Tous les consommables pour votre calibre ( poudre, amorces, ogives et douilles) 
recharg 4


La méthode est simple et se déroule en plusieurs étapes :

Avant tout, soyez au calme, dans un endroit où vous ne serez pas dérangé, où il n'y a pas de téléphone. Ne fumez pas !!! Ne faites pas autre chose en même temps. Avec un matériel basique, le rechargement d'une boîte de 50 cartouches vous prendra environ une heure.

1) Commencez par vérifier l'état des douilles que vous allez recharger. 
Écartez les douilles fêlées, fendues. 

recharg 1 
 

2) Passez ensuite au désamorçage. Cette opération consiste à enlever l'amorce usagée mais aussi à remettre la douille déformée au bon calibre.
 recharg 2

3) Vous changez d'outil et vous passez à l évasage de la douille. Grâce à cela, vous pourrez enfoncer la nouvelle ogive plus facilement. Veillez à ne pas trop évaser la douille. Il faut juste que l'ogive puisse s'engager un peu dans la douille
recharg 3

4) Passez ensuite au réamorçage. Avant de mettre la nouvelle amorce, nettoyez son logement, ainsi, sa mise en place dans la douille sera plus facile. Certaines armes n'acceptent pas les cartouches  dont l amorce dépasse à peine de la douille.

5) Vous arrivez maintenant à l' étape qui requiert le plus d'attention : Le dosage de la poudre. Pour cela, il faut vous referer aux tables de rechargement. Ces tables vous donnent la quantité de poudre à utiliser selon le calibre et l'ogive que vous utilisez. Réglez votre doseuse pour la quantité voulue et remplissez vos douilles. Soyez très attentif à ne pas mettre de double charge, car il y aura de fortes chances pour que votre arme soit détériorée lors du tir d'une cartouche surchargée.

6) Dernière étape: Vous enfoncez l'ogive à la bonne profondeur dans la douille et vous sertissez plus ou moins fort selon le calibre que vous chargez.


 

Petit rappel : Faites très attention aux charges que vous utilisez !!!!!! Le sous-chargement d'une cartouche est aussi dangereux que son sur-chargement ! Les tableaux qui suivent vous donnent les charges maximales admissibles, faites en un bon usage. Le rechargement doit toujours être précis, il n'y a pas de place pour le hasard.
 


 

LE RECHARGEMENT DES ETUIS

PERCUSSION ANNULAIRE


 

Les étuis pour percussion annulaire sont en laiton extrêmement fins et non reconditionnables pour les raisons suivantes:

  • Il est impossible de parfaitement l’intérieur du collet et de remettre du fulminate.

  • Compte tenu du prix réduit d’une boite de munition.

  • Le nombre de munitions percussion annulaire étant libre

  • Et enfin vu le temps de rechargement nécessaire



Ce genre d’étuis ne sont jamais rechargés afin d’éliminer tout risque lié à cette opération.



 

Comment recharger vos cartouches

à percussions centrales


 


POURQUOI RECHARGER ?

Le rechargement des douilles usagées vise tout d'abord et dans la majorité des cas à créer une économie substantielle, par rapport aux munitions manufacturées que nous achetons chez notre armurier habituel (sachant que la douille est l'élément le plus cher, et quelle peut être rechargée de nombreuses fois.).

Mais également à créer des munitions convenant en tous points à l'usage auquel on les destine (chasse, tir de loisir, tir sportif, tir de compétition, etc…) ainsi qu'à augmenter son capital de munitions, celles classées en catégorie B étant limitées à 1000 unités par arme et par année, les préfectures et sous-préfectures desquelles vous dépendez se chargeant de faire le décompte des munitions manufacturées achetées, via votre armurier habituel.


 

EN QUOI CONSISTE LE RECHARGEMENT ?


 

1: Désamorcer la douille usagée à l’aide de l’outil approprié, plusieurs modèles existent.
2: Nettoyer celle-ci soigneusement, intérieur et extérieur à l’aide du ou des produits appropriés.
3: Nettoyer soigneusement les logements d’amorce, afin que les traces résiduelles de combustion en soit chassées.
4: Recalibrer l’intérieur et l’extérieur de la douille.
5: Réamorcer la douille.
6: Expandre la partie supérieure du collet de la douille pour qu’elle puisse accueillir plus facilement la nouvelle ogive.
7: Verser la quantité de poudre voulue.
8: Poser la nouvelle ogive (syn. de balle, projectile) sur le collet dilaté par l’opération 6.
9: Pousser la balle dans la douille jusqu’à la valeur d’enfoncement désirée.
10: Sertiren resserrant le collet de la douille autour de la balle

  • de manière ronde, dans le cas des revolvers,

  • de manière conique pour les armes à fonctionnement automatiques, semi-automatiques,  et dans l’ensemble dans les cas ou l’ogive risque d’être enfoncée dans sa douille lors de l’alimentation du magasin à la chambre.


 

DETAIL DES OPERATIONS :


 

Attention:

-1 le rechargement requiert une grande attention en tous temps.

-2 Ne soyez jamais distrait lorsque vous rechargez.

-3 Ne recharger jamais en hâte.

-4 Employez un équipement et des éléments éprouvés.

-5 Conservez la poudre dans un endroit sec et frais.

-6 N'utilisez jamais de poudre non identifiée.

-7 Gardez la poudre loin de toute chaleur.

-8 Ne pas fumer pendant les manipulations.

-9 Gardez la poudre hors de portée des enfants.

-10 Ne mélangez pas les poudres.

-11 Ne manipulez pas plus de poudre que ce dont vous avez besoin

-12 Soyez très prudent avec les charges maximales.

-13 Lorsque vous avez un nouveau chargement, diminuez de 10% la charge recommandée.

-14 Examinez soigneusement chaque douille avant de les recharger.

-15 Prenez garde au surpression lorsque vous établissez un nouveau chargement.

-16 Essayez de mettre au point une technique et une routine qui vous mettrons à l'abri des

fausses manoeuvres.


 

La grande armurerie décline toute responsabilité en cas d'accident.


 

1 – 2 – 3 : DESAMORÇAGE – NETTOYAGE DE LA DOUILLE :

Le désamorçage des douilles usagées peut se faire de plusieurs manières :


 

A : Artisanalement : à l’aide d’un pointeau ou d’un chasse-goupille suffisamment fin et solide, d’un petit marteau, ainsi que d’un boulon : posez votre boulon sur une surface plate et stable, posez la douille sur le boulon, introduisez le pointeau dans la douille de manière à ce qu’il pénètre dans le trou (aussi appelé « évent » ou « lumière ») qui laisse passer les étincelles de l’amorce, et donnez un coup sec sur votre pointeau ou chasse-goupille : l’amorce sera éjectée de son logement et tombera au centre du boulon. Veillez à choisir un boulon suffisamment large et haut pour que la douille y soit stable et qu’il ait assez de volume entre le pas de vis du boulon pour y accueillir au moins une, sinon plusieurs amorces.


 

B : A l’aide d’un désamorçeur manuel : c’est le même principe que le désamorçage manuel


 

C : Enfin, dans les règles de l’art, l’on peut désamorcer ses douilles usagées avec un outil à désamorcer universel qui sera vissé sur votre presse monostation (LEE-RCBS-DILLON-LYMAN-SHYNX-SINCLAIR-ETC…) ou grâce à votre outil à recalibrer (généralement appelé « outil N°1 » dans le cas des jeux d’outils dits à « 3 outils ») auquel est dans la majorité des cas combinée une aiguille de désamorçage : ainsi la douille est désamorcée et recalibrée simultanément. Ce recalibreur-désamorceur peut se monter sur une presse monostation ou automatique ( presse à 3 stations et plus )

Une fois les douilles désamorcées, l’on distingue nettement des résidus de combustion sur les rebords du logement d’amorce (donc, au culot de la douille) et éventuellement dans l’évent de la douille, c’est-à-dire dans le trou qui permet aux étincelles produites par l’amorce d’aller faire exploser la poudre contenue dans la douille.
Ces résidus sont indésirables : il faut les éliminer à l’aide d’un « outil à nettoyer les logements d’amorce » aussi appelé en anglais : « Pocket Primer Cleaner » ou plus simplement « primer Cleaner .» Il existe 2 modèles de nettoyeurs de logements d’amorce : le modèle SMALL (petit) et LARGE (large), selon que les logements des amorces soient petits ou grands. Quoi qu’il en soit, les industriels de l’armement ont standardisé les normes « SMALL » et « LARGE » : il n’y a heureusement pas de taille intermédiaire, si vous possédez un nettoyeur de logements d’amorce de chaque taille, vous pourrez nettoyer correctement toutes les douilles de la Création.
Ce nettoyage ne doit pas être négligé, surtout si vous avez l’intention de conserver vos cartouches rechargées sur une longue période, car les résidus de combustion de l’amorce précédemment percutée dans une douille mal nettoyée risquent de modifier par corrosion la composition de la nouvelle amorce que vous aurez insérée, ce qui pourrait éventuellement modifier l’inflammation de la nouvelle amorce, d’une manière insatisfaisante à insuffisante, jusqu’à dangereuse.
En ce qui concerne le nettoyage de l’intérieur de la douille, je conseille le nettoyage systématique après chaque réutilisation de la douille.


 


 

Pour le nettoyage, plusieurs méthodes sont possibles :


 

A : Vous jetez vos douilles désamorcées (logement d’amorce nettoyé ou non, peu importe l’ordre dans lequel vous nettoyez la douille et/ou le logement d’amorce) dans un seau ou un lavabo, et vous les nettoyez comme si vous faisiez votre vaisselle, avec de l’eau mélangé au produit-vaisselle que vous trouverez. Ma femme vous conseille de prendre un produit dégraissant qui n’abîme pas les mains, mais personnellement, je favoriserais plus particulièrement le côté « actif » du produit plutôt que le côté « confort .»


 

B : Des appareils à ultrasons (appelés TURBO TUMBLER ou MEDIA) sont proposés par les armuriers ainsi que divers VéPéCistes en armes et munitions. Mettez vos douilles dans l’appareil (qui ressemble à un hybride « Cocotte-Minute – tupperware » ), ajoutez des granulés nettoyants, ce sont en général des coquilles de céréales traitées et broyées, qui ont la propriété de pénétrer dans les douilles grâce aux vibrations de l’appareil et de les nettoyer grâce aux milliers de micro frottements produits par les milliers de vibrations/minute.
Certains appareils fonctionnent avec des granulés, d’autres avec des liquides, et les plus performants avec du liquide ou des granulés, au choix.


 

C : Identique à la méthode « A », jetez vos douilles dans un seau ou un lavabo, ajoutez de l’eau, mais au lieu de mettre un produit vaisselle quelconque, il faut ajouter une plus ou moins grande quantité (suivant l’état de vos douilles et les conseils du fabriquant) d’un éventuel produit spécialisé, par exemple << CASE CLEANER Brass Cartridge >> fabriqué par Birchwood casey, qui est un produit idéal, concentré et rapidement actif.

Une fois les douilles et logements d’amorces proprement nettoyés, il faut veiller à ce que les douilles soient séchées le mieux possible, en étant sur à 100% qu’il n’y a plus une seule molécule d’eau dans le moindre recoin. La meilleure solution est de les passer longuement au sèche-cheveux en les plaçant toutes dans le même sens : l’air chaud sera plus efficace, entrera dans le fond des douilles, et la probabilité qu’une goutte d’eau échappe à votre regard acéré sera proche du zéro absolu. Ou les mettre dans le four de madame, chauffé à 80°C maxi

Vous pourrez alors commencer le recalibrage de vos douilles.


 

4 : LE RECALIBRAGE DES DOUILLES :

Lorsque vous tirez une cartouche neuve, donc, une cartouche en principe absolument parfaite, qui correspond aux normes et cotes de la C.I.P. (Commission Internationale Permanence d’Epreuve des Armes à feu), de fortes pressions entrent en jeu, qui ne vont pas manquer de déformer la douille, de manière latérale, dans le sens de la longueur, bref dans tous les sens où s’exercent toute pression gazeuse de quelque nature qu’elle soit. Seulement voilà, la douille est ronde, ce qui fait que la déformation n’est pas forcément visible à l’œil.
Néanmoins, cette déformation existe bel et bien, même si elle n’est que de quelques centièmes de millimètres dans le cas des douilles droites, douilles de revolver et de la plupart des pistolets automatiques (excepté ceux chambrés en .357 SIG, 30 Luger, 7,63 Mauser, 32-20 Revolver, 8mm Nambu, et en 5,7x28), mais dans le cas des douilles à épaulement, dites douilles rétreintes ou douilles à rétreint (la plupart des douilles pour armes d’épaule), la déformation peut atteindre plusieurs dixièmes de millimètres, et sans recalibrage de la douille, l’on risque tout simplement de ne plus pouvoir introduire la cartouche dans l’arme dans le meilleur des cas, ou d’avoir un plus ou moins grave incident de tir dans le pire des cas, en raison du grossissement excessif du collet de la douille qui ne permettra plus de maintenir de manière correcte et fiable l’ogive. Grossissement du collet, lui-même dû au(x) tir(s) précédent(s).


 

Le recalibrage consiste donc en une action simple, mais qui ne peut se faire qu’à l’aide d’une presse à recharger, qu’elle soit monostation ou automatique à plusieurs stations, et à la limite, de manière fastidieuse, avec un kit de rechargement, dans lequel un cône est fourni, dans lequel l’on doit forcer la douille désamorcée et nettoyée (éventuellement légèrement graissée pour faciliter l’entrée dans le mandrin conique ainsi que la sortie de la douille), puis l’extraire à l’aide d’une forte tige fournie avec le kit. Ce kit vendu par LEE est appelé « LEE LOADER », il permet toutes les opérations de rechargement, mais ne permet pas une forte production : 1 cartouche / 3 minutes environ, contre 400 cartouches de l’heure pour une presse automatique multistation.
A l’aide d’une presse monostation ou automatique, l’outil à recalibrer (appelé « SIZER » ou « RESIZER ») sera vissé sur la presse selon la procédure indiquée par le fabriquant sur la notice de l’outil, la douille sera bloquée dans le « shell-holder » (support de douille) et en actionnant le levier de la presse, la douille sera introduite dans le recalibreur : elle y sera forcée si elle est très déformée, ou y glissera pratiquement si elle est peu déformée par le tir précédent. Les parois du recalibreur rendront à la douille ses cotes originales à 0.001 inch
(1 inch = 2,54cm. C’est le pouce anglais) près, soit à 0.00254mm près, ce qui est une tolérance d’usine parfaitement acceptable dans toutes les armes modernes en bon état de marche. D’une autre part, comme nous le soulignions plus haut, il est fort probable que le recalibreur soit pourvu en son centre d’une tige de désamorçage sur laquelle se trouve une olive s’élargissant progressivement, qui redonnera au collet de la douille son diamètre original, suffisament étroit pour permettre la réintroduction d’une nouvelle ogive ainsi que son maintien de manière fiable. Cette olive agira deux fois : la première fois lorsque la douille pénétrera dans le recalibreur, la seconde lorsqu’elle en ressortira. Certains recalibreurs pour douilles droites (.38 special, .357 magnum, .44 magnum , 9mm parabellum, 32ACP, etc… pour ne nommer que les principaux calibres d’armes de poing mais en rappelant toutefois que Certains calibres d’armes d’épaule sont également à douille droite) ne sont pas pourvus de cette olive qui sert à recalibrer le collet de la douille.
D’autres outils à recalibrer, au contraire, ne recalibrent que le collet de la douille. Ils ne sont compatibles qu’avec des douilles à épaulement, en général réservées aux armes d’épaule. Il n’est en effet pas nécessaire de recalibrer tout le corps de la douille si celle-ci est toujours tirée dans la même arme : la déformation de la douille se limitera aux dimensions maximales de la chambre de l’arme, la chambre étant l’emplacement où se trouve la cartouche avant d’être percutée. La cartouche y est maintenue par la culasse, qui est elle-même verrouillée et maintenue par un ou plusieurs tenons, suivant la puissance du calibre dans lequel est chambrée l’arme. Le formage de la douille aux cotes de la chambre de l’arme se dit en anglais : « FIRE-FORMING », soit en français (abus de langage) : « Formage par le tir ».


 

Si l’on omet de recalibrer le collet d’une douille à épaulement, l’on risque de voir la nouvelle ogive tout simplement tomber dans la douille sur la poudre, ou être mal maintenue. Dans ce dernier cas, le risque se situe lors de l’alimentation de la cartouche dans la chambre de l’arme : L’ogive peut s’enfoncer en partie dans la douille, ce qui réduit le volume d’air dans la douille, augmentant ainsi la densité de chargement, et entraînant une pourquoi pas tragique élévation des pressions qui pourrait finir en une destruction partielle ou totale de l’arme (en général, c’est une destruction irrémédiable qui s’ensuit) ainsi que des blessures plus ou moins graves au tireur ainsi qu’à son entourage immédiat, jusqu’à plus d’une dizaine de mètres dans le cas de l’explosion d’un simple pistolet semi-automatique et plusieurs dizaines de mètres pour une carabine de gros calibre. Méditons là-dessus.


 

5 : LE REAMORÇAGE :

Cette opération, apparemment anodine, puisque forcément appliquée dans tous les cas quelle que soit la munitions à douille métallique qu’on recharge, de l’obus en passant par la petite cartouche 6,35mm (.25ACP) jusqu’à la 12,7mm (.50 browning) peut pourtant avoir des incidences importantes sur le tir. Par exemple, pour avoir un résultat homogène (le groupement des impacts sur la cible en est la meilleure (et quasi-seule) représentation), il est conseillé pour un même lot de douille d’utiliser toujours la même sorte d’amorce, ainsi que la même valeur d’enfoncement d’amorce. En fait, la valeur d’enfoncement d’amorce ne se mesure guère : l’enfoncement est bon ou mauvais. Un bon enfoncement d’amorce montrera, douille retournée, une surface plate, que vous regardiez le rebord du culot de la douille (là où sont indiqués la marque et le calibre de la douille) ou l’amorce. L’amorce ne doit pas faire saillie. Si vous posez votre douille amorcée sur une surface propre et plane, votre douille doit immédiatement se stabiliser, et surtout ne pas tourner sur elle-même en cherchant son aplomb.
Si l’amorce est légèrement sur enfoncée, cela ne nuit pas au départ du coup ni à l’équilibre des pressions, mais cela peut rendre l’amorce plus sensible en cas de choc durant d’éventuels transports ou manipulations brutales, en raison de la conception même des amorces : l’enclume dont les 3 pieds dépassent de l’amorce sera précontrainte dans le logement d’amorce de la douille, ce qui pourrait (à charge d’un autre que moi de vérifier, mesurer et analyser le phénomène) raccourcir la course du percuteur avant que l’amorce fasse son office.
En gros, cela revient à dire que l’amorce aura besoin de moins de pression pour se déclencher si elle est sur enfoncée
Mais, dans l’ensemble c’est à l’oeil que se distingue de manière fiable la qualité de l’amorçage, et nous ne conseillons à personne de vérifier ses amorçages d’une autre manière.

L’amorçage peut se faire soit manuellement, avec un AUTO-PRIMER soit avec un AUTO-PRIMER II monté sur presse : une tige actionnée par l’action du levier de la presse (monostation uniquement) vient pousser l’amorce dans le logement d’amorce. Le réservoir d’amorces est placé en surplomb de l’AUTO-PRIME II, et elles descendent par gravité, ou en secouant légèrement le réservoir.
Sinon, sur les presses automatiques à plusieurs stations, un dispositif semblable à l’AUTO-PRIME II est en général prévu d’origine, mais les fins rechargeurs (pompeusement : advanced-reloaders) préfèrent réamorcer manuellement afin de pouvoir vérifier la valeur d’enfoncement (ou tout simplement la seule présence de l’amorce dans son logement avant l’ajout de poudre ) systématiquement à chaque douille réamorcé ce qui est impossible sur une presse automatique étant donné la position debout de la douille.


 

Il existe, comme nous l’avons déjà cité plus haut, deux types de taille d’amorces : SMALL et LARGE, de type BOXER, c’est à dire avec un seul trou au fond de la douille pour permettre l’ignition de la poudre. Parallèlement au système à un trou « BOXER » existe un plus ancien système appelé « BERDAN » , du nom de son inventeur, et qui fonctionne différemment :
L’amorce se présente toujours sous la forme d’une petite capsule, mais elle est de forme plus aplatie. La douille de type « BERDAN » est différente de celle de type « BOXER » : il n’y a pas un trou d’évent pour laisser passer l’ignition, mais deux trous, plus faibles en diamètre. De plus, il n’y a pas d’enclume dans l’amorce, comme sur les amorces pour douilles « BOXER », l’enclume est située sur le culot de la douille, ce qui permet à l’amorce d’être écrasée entre le percuteur et l’enclume de la douille, ce qui donne une garantie de départ du coup légèrement supérieure à celle des douilles « BOXER », par contre, lors du désamorçage Ô combien plus difficile que celui des douilles « BOXER », l’enclume a toutes ses chances de se voir abîmée par l’outil de désamorçage, ce qui risque de rendre la douille inopérante quant à la percussion de l’amorce, faute d’enclume de douille en bon état. Cette enclume se présente tout simplement sous la forme d’une petite pointe située entre les deux trous d’évent.
Un enfoncement trop faible de l’amorce (de quel type qu’elle soit) peut, dans le cas des revolver à barillet, empêcher la rotation de celui-ci, même si il n’y a qu’une seule cartouche du barillet qui présente ce défaut : la coupole de l’amorce est fabriquée dans un acier tout de même « assez » résistant, pour ne pas provoquer de départs intempestifs lors de manipulations ou de transports.
Un sur enfoncement dangereux est, dans la pratique, peu probable : les rebords de la coupole empêchent l’amorce de descendre trop profondément dans le logement d’amorce.


 

6 – 7 : L’EXPANDAGE DU COLLET DE LA DOUILLE – AJOUT DE LA POUDRE :


 

Ce sont deux opérations qui se passent simultanément sur la plupart des presses, surtout automatiques : c’est le même outil (nommé « EXPANDER ») qui fait les deux actions grâce à la doseuse volumétrique de poudre qui y est accouplé sur son sommet. La douille, toujours maintenue dans son shell-holder, comme pour chaque opération, traverse l’outil de bas en haut, et une fois que le shell-hoder bute sur l’outil vissé sur la presse, une olive (mobile et réglable) va dilater le collet de la douille, de manière à l’évaser. Le calibre de la douille en est donc augmenté de quelques dixièmes de millimètres. Simultanément à cette action, l’olive, poussée par le shell-holder ou le bourrelet de la douille (suivant le type et/ou la marque de l’outil utilisé) va actionner la doseuse volumétrique qui va libérer une dose de poudre préétablie suivant le type de doseuse volumétrique dont il s’agit. Cette dose de poudre est choisie suivant la densité volumétrique de la poudre sélectionnée et le volume du « tiroir » de la doseuse volumétrique. Le choix de la poudre qui est utilisé pour le rechargement est très important : il existe des poudres vives, des poudres lentes, et des poudres intermédiaires.
Il est formellement déconseillé de mélanger des poudres d’origine diverses entre elles. La densité de chargement (volume de poudre par rapport au volume total de la douille une fois celle-ci coiffée de sa nouvelle ogive) peut considérablement faire varier la pression des gaz une fois qu’ils seront détendus par l’ignition de la poudre, ce qui amène à considérer avec la plus grande vigilance le taux d’enfoncement de l’ogive dans la douille, mais nous en parlerons un peu plus loin dans le chapitre 9.
Les poudres sont de vivacité différentes, d’horizons différents (Françaises, américaines, finlandaises pour les plus courantes sous nos latitudes) et d’usage différent, selon qu’il s’agisse de recharger des cartouches pour armes de poings de petit ou gros calibre, ou de recharger des cartouches d’armes d’épaule de plus ou moins gros calibre également.
Si une cartouche est entièrement remplie d’une poudre très (trop) vive et qu’elle est coiffée d’un trop lourd projectile par rapport au volume et à la grande vivacité de cette poudre, au moment de l’explosion de la poudre, la vitesse de dilatation des gaz sera telle que le projectile n’aura pas le temps de quitter son barillet ou sa chambre alors que les gaz seront entièrement dilatés : ces gaz doivent bien sortir par quelque part, et si ce ne peut être par la bouche du canon, cela sera par tous les côtés de l’arme à la fois, comprenez par là que l’arme de poing ou d’épaule incriminée se transformera soudainement en grenade à fragmentation, ce qui ne manquera pas de blesser plus ou moins grièvement le tireur et son entourage immédiat.
L’on risque d’obtenir le même résultat, mais dans d’autres circonstances, en dosant trop peu une poudre lente : celles-ci brûlent plus lentement que les vives mais ne sont utilisable en toute sécurité qu’à la condition d’avoir une forte densité de chargement dans la cartouche, c’est-à-dire qu’il faut qu’il reste « le moins d’air possible » dans la douille une fois le projectile enfoncé et serti si besoin est, mais en respectant toutefois les tables de rechargements établies par la S.N.P.E. (Société Nationale des Poudres et Explosifs) et/ou par le « manuel de rechargement » écrit par René Malfatti, qui est l’ouvrage de rechargement le plus commun dans l’hexagone. « Modern Reloading » de Richard Lee constitue également une excellente base de données au niveau des tables de rechargement, mais la plupart des poudres qui y sont indiquées ne sont pas importées en France, excepté les poudres finlandaises Vihtavuori.


 

Voici les poudres VECTAN (de la S.N.P.E.) pour arme de poing par ordre de vivacité décroissant :
BA10: Poudre en bâtonnets bicolore (vert-rose). S’utilise pour les cartouches de faible performance, comme les « wadcutter ». La double-charge de cette poudre est souvent fatale à l’arme. C’est la plus vive des poudres proposées par VECTAN.
AS: Poudre en paillettes bicolore (vert-rouge)adaptée aux calibres de semi-auto, et avec des projectiles en plomb
A1: Poudre en paillettes vert-clair excellente poudre pour les gros calibres.
BA9: Poudre en bâtonnets noire très proche de la A1, mais ne doit pas être utilisée en faible densité de chargement : risque de surpression.
A0: Poudre en paillettes vert-foncée laquée très flexible d’emploi, en faible ou forte densité de chargement.
SP8: Poudre sphérique écrasée grise que nous déconseillons aux rechargeurs. Laissons-là aux encartoucheurs professionnels qui ont des moyens techniques de haute précision hors de notre portée pour maîtriser la sensibilité de cette poudre aux méthodes de rechargement. En effet, la moindre variation de valeur de forcement, d’enfoncement, de sertissage peu provoquer des montées en pression impressionnantes par rapport à d’autres poudres également sphérique.
La plus grande prudence est de mise si vous tenez vraiment à utiliser cette poudre.

SP2: Poudre sphérique écrasée grise. La panacée des tireurs IPSC. Elle permet d’atteindre de grandes vitesses tout en engageant de faibles pressions, du moins admissibles. Il ne faut jamais l’utiliser dans de faibles densités de chargement sous peine de voir d’importantes surpressions détruire l’arme.
SP3: Poudre sphérique grise. Initialement prévue pour les armes à canon lisse de petit calibre, elle excelle dans les gros calibres pour arme de poing comme le .357 magnum, le .44 magnum, le .357 Magnum Remington maximum, le .41 Remington Magnum, la .45 Winchester Magnum, et la cataclysmique .50 AE de I.M.I.

Idem pour les armes d’épaule :
TUBAL 2000
TUBAL 3000
SP10
SP9
SP7
TUBAL 5000
SP11
TUBAL 7000
SP12
TUBAL 8000
SP13

Les poudres TUBAL sont des poudres lentes de type monotubulaire, de couleur grise. Un agent modérateur de combustion y est contenu : le dinitrotoluène. Il y a 5 sortes de poudre TUBAL, la 2000 étant la plus vive et la 8000 la plus lente.
Les TUBAL sont des poudres qui permettent de pousser fort et loin de lourds projectiles, d’où leur intérêt dans le cas des armes d’épaule à canon rayé.


 

Ces données sont uniquement d’ordre indicatif et ne peuvent donc pas être utilisées pour effectuer des transpositions de charge.


 

Durant la procédure de chargement, nous déconseillons aux rechargeurs de fumer, en raison du risque évident d’explosion ou d’iginition plus ou moins lente de la poudre présente sur le plan de travail.


 

Il ne faut sortir de son container d’origine que la quantité de poudre dont vous avez besoin, et toujours remettre la poudre inutilisée dans son container d’origine. Changer de container est inutilement dangereux, en raison des éventuelles traces du ou des produits que le container improvisé pourrait avoir contenu dans le passé, qui ne manqueront pas de modifier la composition de votre poudre, mais également en raison du risque d’étincelles dues à l’électricité statique qui pourrait faire exploser le container improvisé de manière tout à fait spontanée et inattendue.


 

La poudre doit être conservé dans un endroit frais et sec, à l’abri de l’espièglerie des enfants.


 

N’utilisez jamais une poudre dont l’origine vous est inconnue, même si vous croyez l’avoir identifiée

.

Portez des lunettes de protections dans les manœuvres de rechargement qui requièrent de la poudre ou des amorces.


 

Ne mélangez pas des poudres différentes : cela modifierait leurs propriétés à chacune d’entre elles, ce qui risque de transformer votre « alchimie » en tragédie.


 

Gardez la poudre loin de toute source de chaleur, d’ignition et de magnétisme, que votre poudre soit stockée ou sortie de son container pour recharger.


 

Examinez vos douilles sous tous leurs angles après les avoir tirées et avant de les recharger.


 

Le rechargement demande une grande attention à chaque instant, ne vous laissez pas distraire, déranger ni agacer. Evitez de recharger si vous vous sentez physiquement ou psychologiquement diminué par une maladie, une blessure, le stress, etc…

Soyez circonspects avec les rechargements que vous créerez éventuellement : vérifiez les traces de surpressions éventuelles sur chaque douille du lot que vous aurez rechargé.
Démarrez toujours vos nouveaux rechargements au moins 10% en dessous du seuil que vous aurez fixé, mais tenez tout de même compte du type de poudre que vous employez : lente ou vive. Tous les chargements de toutes les poudres ne peuvent pas être réduits sans respecter la densité de chargement.

Doser la charge de poudre avec une doseuse volumétrique et la table de rechargement dont vous disposerez éventuellement est une chose, mais une balance de précision (au 1/10ème de grain) est indispensable pour vérifier la répétatibilité de vos charges ainsi que la véracité de ce qui est annoncé par le fabriquant de la doseuse volumétrique : les tolérances d’usine existent, aussi bien au niveau de la densité de la poudre qui peut varier suivant les lots, qu’au niveau des tiroirs, des rotors et des boisseaux des doseuses. 
A cette fin, vous pourrez vous procurer soit :
Une balance à curseur avec stabilisateur magnétique
Une balance électronique avec ses étalons de vérification et de calibrage de pesée
Certaines balances électroniques peut être combinée à une égreneuse, qui arrêtera le flux de poudre grâce à une cellule photoélectrique. C’est le top du top au niveau pratique ainsi qu’an niveau du prix ! ! !

Le versement de la poudre dans vos douilles réamorcée et dont le collet a été uniformément dilaté peut se faire grâce à des outils divers, mais qui ont tous le même principe : la précision et la régularité :


 

- Doseuse à rotors interchangeables.
- Doseuse à boisseau rotatif réglable micrométriquement.
- Doseuse à boisseau rotatif à chambre latérale réglable par curseur.
- Doseuse manuelle à tiroir.
- Doseuse automatique à tiroir.
-A l’aide d’une chargette, fabriquée artisanalement, ou distribuée par la firme LEE qui en propose un assortiment de 16, accompagné d’un tableau de correspondance pour chaque poudre (sauf les Vectan….) qui est d’une précision remarquable. Néanmoins, il faut apprendre à se servir de ces chargettes avec soin : ne jamais tasser la poudre et araser soigneusement.



 

8 : INSTALLER UNE NOUVELLE OGIVE SUR LA DOUILLE REAMORCEE ET REMPLIE DE LA DOSE DE POUDRE ADEQUATE ET EXACTE :

Cette opération peut se faire manuellement (vous prenez le nouveau projectile avec vos doigts et le placez aussi droit que possible sur le collet évasé de votre douille) que ce soit dans le cas des presses monostation ou automatiques. Néanmoins, vous pourrez greffer un distributeur d’ogives sur votre presse automatique : vous éviterez ainsi de manipuler du plomb avec vos mains, si vos ogives sont en plomb nu, et vous gagnerez du temps quelque soit la nature de vos projectiles, blindés ou en plomb. Ce distributeur d’ogives n’est, pour l’instant (et à notre connaissance) pas prévu pour être installé sur les presses monostation que nous connaissons.


 

9-10 : POUSSER LA BALLE DANS LA DOUILLE – SERTIR

La douille, recalibrée, réamorcée, remplie de poudre, évasée, coiffée d’un nouveau projectile, va entrer dans le 3ème outil : le poussoir de balle.


La douille, ainsi réhabillée, maintenue dans son shell-holder, va monter dans l’outil sous l’action du levier de la presse. Au sommet de la douille, la balle va rencontrer le « poussoir de balle ». Ce poussoir se règle par la partie supérieure de l’outil en tournant une simple vis à main, ou une molette, ce qui va déterminer la valeur d’enfoncement de la balle dans la douille, le shell-holder étant toujours à fleur (ou au contact) de la partie inférieure de l’outil, comme dans la plupart des opérations. Il est important que le projectile soit le plus en ligne possible avec la douille qui va l’accueillir afin d’éviter d’éventuels renflements sur les parois externes de la douille dus à une non-concentricité du projectile dans la douille, phénomène qui risque de se répercuter en cible par un mauvais groupement, par exemple.
Un moyen pour rattraper ce type de renflement est de passer vos cartouches rechargées non-serties dans un « FACTORY – CRIMP – DIE » , c’est à dire dans un sertisseur d’usine (du moins, qui fonctionne à peu près de la même manière que ceux des encartoucheurs), qui va redonner à vos cartouches les cotes d’origine du calibre en question, et qui va si vous le désirez (et surtout si vous le réglez pour) effectuer un sertissage conique plus ou moins profond, suffisamment profond en tous cas pour se substituer au niveau de l’efficacité, à un sertissage rond, ce qui permet d’intervertir pour un même calibre les sertissages ou les armes à barillet ou à répétition, du moins si d’autres paramètres (comme le profil d’ogive dans le cas des magasins tubulaires par exemple) ne viennent pas miner cette heureuse interchangeabilité. 
 Il est préférable (et logique) que la gorge de sertissage de la balle s’arrête pile-poil au niveau du collet de la douille, de manière à ce que le sertissage soit le plus efficace possible.
Le sertissage est une opération délicate : il n’existe pas de norme précise entre un sertissage fort, moyen ou léger. Il consiste à rétreindre le projectile en resserrant la douille autour de lui grâce à un outil appelé « SERTISSEUR » ou « SERTISSEUR ROND » (« ROLL CRIMP » en anglais) ou « SERTISSEUR CONIQUE » (« TAPER CRIMP » en anglais).
Le sertissage rond sert quasi-exclusivement dans le cas des revolver : Si dans un barillet à 6 coups, les 6 cartouches n’ont pas leur ogive fermement sertie, le tir de la première cartouche va dégager un recul tel que les 5 cartouches restant dans le barillet risquent de perdre leur ogive, ou au moins de voir celle-ci s’extraire sur quelques dixièmes de millimètre, ce qui risque de les faire dépasser du barillet, l’empêchant d’effectuer sa révolution autour de son axe, et par la même occasion de continuer à faire feu. Tous les calibres de revolver à barillet ne nécessitent pas de sertissage, il est surtout nécessaire pour les calibres puissants, comme le .357 magnum, le .44 magnum, le 45Long Colt, le 454 casull, etc…tandis que pour le .38 SPECIAL, un sertissage léger à moyen suffira, et il sera totalement inutile dans le cas de la .38 Wadcutter (« bourre coupante » en anglais, car l’impact sur la cible est fait comme à l’emporte-pièce), ainsi que dans le cas de certains revolvers anciens. Il est important de savoir qu’une ogive blindée nécessite un sertissage un peu moins énergique qu’une balle en plomb du même calibre, le blindage de l’ogive lui apportant une dureté très nettement supérieure à celle du plomb. L’on considérera donc que les sertissages ronds empêchent l'arrachement de la balle et les coniques l'enfoncement.


 

Le sertissage conique est utile pour les armes à alimentation automatique, semi-automatique et à répétition manuelle : respectivement par exemple : le pistolet-mitrailleur, le pistolet semi-automatique et la winchester. Avec ce type d’arme, dont l’alimentation est quelque peu rapide, et c’est un euphémisme dans le cas du pistolet mitrailleur, il faut avouer que les cartouches sont quelque peu maltraitées durant leur transit chargeur-chambre. En effet, au moment où la culasse de l’arme va pousser la nouvelle cartouche dans la chambre, il n’est pas rare que la cartouche ait un léger mouvement en zigzag qui risque de repousser le projectile dans sa douille, réduisant ainsi la densité de chargement, ce qui va faire monter les pressions d’une manière pourquoi pas fatale et sûrement dangereuse, quoiqu’il ne faut pas croire que la moindre surpression venue va détruire votre arme et éventuellement votre main et plus, mais si surpression il y a, nous ne saurons que trop vous conseiller de retirer ce lot de cartouches, de les rouvrir à l’aide d’un marteau à inertie, de repeser la poudre contenue dans chacune, de revérifier les valeurs d’enfoncement et de sertissage, le diamètre des projectiles et tout ce qui permet de déceler le pourquoi de cette surpression.


 

Quelques exemples de rechargement des calibres les plus utilisés dans notre pays:

calibre

long. de douille

en mm

type de poudre

dose de poudre

poids du projectile

sertissage/ enfoncement en mm

pression

en bar

7,65 Browning

17,20

As

0,12 gr

77grains

moyen/5

1500

8mm92

27,30

Ba10

0,15 gr

106grs

moyen/7,5

1000

38 spécial

29,34

Ba9

0,34 gr

158grs

moyen/8,5

1027

357 magnum

32,77

Sp2

0,85 gr

158grs

fort/8,5

2450

9 mm parabellum

19,15

Ba9

0,34 gr

124grs

conique/5,2

1950

44 magnum

32,64

A1

0,58 gr

245grs

fort/9

2160

11mm73

18,02

Ba10

0.17 gr

156grs

moyen/3

900

45 A.C.P.

22,81

Ba9

0,40 gr

230grs

conique/7,5

1000

222 Remington

43,18

Tubal 2000

1,25 gr

50grs

sans/5,6

2420

223 Rem.

( 5,56 Otan)

44,70

Tubal 2000

1,45 gr

50grs

sans/4,5

2860

30/30

51,80

Tubal 3000

1,90 gr

150grs

moyen/ 10

1850

7x64

64

Tubal 5000

2,95 gr

160grs

sans/12

2530

308 Win.

(7,62 OTAN)

51,18

Tubal 3000

2,85 gr

130grs

sans/7,5

3100

8x57 JS

57

Tubal 5000

3,27 gr

150grs

sans/8

2460

8x64 S

64

Tubal 5000

3,45 gramme

200grs

sans/9

2850


Bon rechargement!
 

Publié le 28/11/2009 à 14:32 par tir51120

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LE RECHARGEMENT DES REVOLVERS

À POUDRE NOIRE


Image du Blog tir51120.centerblog.net
 


Dans cette page, il ne sera pas question de vous donner le "truc" qui vous permettra de faire des scores de haut niveau.

Mais après l'avoir lu, vous connaîtrez la plupart des choses à savoir sur ce domaine. En effet, sur cette page vous apprendrez comment procéder au chargement de votre arme si vous ne savez pas déjà le faire. Vous trouverez quelques conseils qui sont toujours bons à prendre. En ce qui concerne le score, il vous faudra apprendre à connaître votre arme, et pour cela il faudra tester à plusieurs reprises celle-ci avec des dosages de poudres noires différentes et parfois même des projectiles et des lubrifiants plus performants. Le chargement peut paraitre décourageant pour un novice, mais il faut savoir qu'avec un peu de pratique (env.100 coups) on arrive à recharger son arme et faire feu en moins de deux minutes.

Tout d'abord, il faudra vous munir de quelques accessoires qui vous permettront de vous faciliter la vie:

- D'une arme de préférence à carcasse fermée type Remington ou Roger&Spencer qui aura été examinée minutieusement par vous même ou mieux encore par un armurier qualifié et vous même.

- D'un coffret contenant des petits tubes à essai qui vous permettront de stocker la poudre noire en dose individuelle. En général, il y a 50 tubes par coffret.

- D'un doseur à poudre réglable, ou d'un doseur fabriqué avec une douille et un fil de fer.

 

- D'un bidon de poudre noire. Je vous conseillerai la P.N.F.2 "bourdaine" ou de la poudre suisse n°2.

-D'un paquet de tampon de feutrine ou de coton.


Vous pouvez les fabriquer vous même avec un emporte pièce dans des plaques de feutrine ou de carton.
(ne jamais utiliser de la semoule de blé dur comme certaines personnes pourraient vous le conseiller.


 

En effet cela équivaut à utiliser du sable, ce qui entraine une usure prématurée de votre canon.)

- De graisse, soit achetée chez l'armurier, mais une graisse non inflammable de type industriel convient très bien aussi. Personnellement, j'utilise un mélange fait au bain marie composé de 50% de suif à.tonneaux, de 50% de cire d'abeille pure et de 6 ou 7 cuillères à soupe d'huile de paraffine.
- D'une
boite plastique qui se ferme correctement pour la graisse.
- D'une petite
spatule en bois ou en plastique pour étaler celle-ci sur le barillet de l'arme.

- D'un paquet de projectile de type rond ou même ogivale (+ cher) si votre arme le permet. Ce qui est important, c'est le calibrage des balles. Il faut qu'elles soient d'un diamètre légèrement supérieur à celui des chambres du barillet. Deux exemples, pour un calibre 44 classique prenez des balles de calibre 450et pour un calibre 45 prenez des balles en calibre 457.

Vous pouvez les couler vous même avec un moule à balles et un four à plomb. ATTENTION cette méthode représente un certain nombre de danger (intoxication, brûlure, etc...). Dans tout les cas il faut être à l'extérieur avec un foulard sur les voies respiratoires, il faut mettre des lunettes de protection et des gants. Les moules à balles RCBS sont très corrects . Il faut impérativement avoir du plomb pur et un peu de temps.

- D'une boite d'amorce N° 4.0.

- Un chiffon, un écouvillon, une petite brosse, un petit tourne vis, une clef pour les cheminées de barillet, des lunettes de protection et des bouchons anti bruit compléteront la liste. Placez le tout dans une trousse.



 

Ensuite, une fois tout ce beau matériel réuni il faut apprendre à charger son "six coups".

Je prendrai comme exemple pour le dosage et les différents paramètres de tir, mon bon vieux Remington calibre 44 de chez Uberti, avec le quel j'ai déjà vidé quelques bidons de poudre noire.


 

1- Tout d'abord, placer votre matériel de chargement de façon méthodique: dans l'ordre à fin de gagner du temps.
Coffret à dosettes, la boite de bourre et son doseur, le récipient à balles, le pot de graisse et la spatule, et en dernier la boite d'amorces.


2- Commencez par nettoyer les chambres. Le meilleur moyen de le faire est de placer une amorce sur chaque cheminée et faites feu à vide. Il faut toujours attendre 20 secondes avant de charger la poudre noire après avoir tiré car il se peut qu'un résidu incandescent puisse enflammer celle-ci de façon inattendue.


3- Après la petite attente verser une dose de poudre noire dans une chambre du barillet. pour un Remington la charge idéale pour commencer est 0.9g (l'équivalent d'une douille de 9mm parabellum remplie à raz bord), par la suite vous verrez si cela convient pour votre arme ou non. Commencez toujours par une chambre située sur le coté droit de l'arme car le barillet tourne dans le sens de l'aiguille d'un montre, quand on regarde le revolver du bon coté bien sûr, c'est à dire de l'arrière. Pendant tout le chargement, maintenez votre arme canon vers le haut, sauf pour l'amorçage, cela va de soi.


4- Puis mettez le tampon de bourre par dessus la poudre noire, il faut que le niveau de celle-ci arrive 6 à 8 mm en retrait par rapport à l'entrée de la chambre et cela pour que la balle ait la place de se loger. Une balle qui dépasse bloque le barillet.

5- Une fois la poudre et la bourre installée, vous pouvez présenter la balle de plomb en la plaçant sur l'entrée de la chambre du barillet; faites pivoter celui-ci afin que la balle soit juste sous le refouloir, et d'une main ferme faites descendre la balle dans la chambre à l'aide du refouloir, puis faites en sorte que la balle se trouve juste d'un ou deux millimètres en désafleur par rapport au dessus du barillet. Je le répète, une balle qui dépasse bloque la rotation du barillet.

6- Réalisez les opération 5, 6 et 7 autant de fois qu'il y a de chambres.


7- Quand le barillet est plein, graissez l'entrée de chaque chambre.


8- Puis en dernier lieu, et seulement en dernier lieu placez les amorces une par une en les pinçant légèrement afin qu'elles tiennent mieux pendant le tir.


 

Attention! A partir de ce moment là votre arme est prête à faire feu.

Il ne faut jamais oublier qu'au niveau de la puissance, ces armes bien qu'anciennes n'ont rien
à envier à leur comtemporaines. La puissance d'un remington est quand même l'équivalent d'un
bon 38 spécial actuel. Je le répète, il faut faire attention une fois que le barillet est plein
et que les amorces sont posées.

Une fois votre revolver cap'n'ball chargé, il ne vous reste plus qu'à tirer. Je vous conseille an premier lieu de tirer
d'abord sur appui, ce qui permettra déjà d'enlever la part d'erreur humaine et du coup vous verrez au bout de 3 ou 4 barillets où votre revolver groupe sur la cible. Après ce test, il vous sera facile de corriger celui-ci, quelques exemples:

- Si votre arme tape n'importe où sur la cible, je vous conseille de diminuer la charge.
- Si votre revolver groupe à droite, ramenez le guidon sur la droite et inversement si il groupe à gauche.
Dans le cas ou le guidon serait fixe, contrevisez à droite si il groupe à droite et inversement si il groupe à gauche.
- Si votre revolver groupe trop vers le bas malgré les tests avec charges différentes, je vous suggère donc de limer le guidon progressivement.
- Si votre arme tire trop haut, contrevisez en fixant le bas de la cible, diminuez la charge de poudre ou faites rallonger
.votre guidon par un armurier qualifié.
- Si vous faites partir le coup et que l'amorce n'éclate pas, il se peut que ce soit un "long feu", dans ce cas il faut attendre 30 secondes l'arme pointée dans la direction de la bute de tir. Ensuite seulement vous pouvez continuer de tirer.

 


tableau poudre
 

Charges usuelles de poudre noire.

Armes courtes

Charge mini

Charge usuelle

Charge maxi

Calibre 31

0,35 gr

0,45 gr

0,50 gr

Calibre 36

0,60 gr

0,80 gr / 0,90 gr

1,00 gr

Calibre 44

0,60 gr

0,90 gr / 1,10 gr

1,50 gr

Armes longues

Charge mini

Charge usuelle

Charge maxi

Calibre inférieur à .44

1,00 gr

2,00 gr / 2,50 gr

3,70 gr

Calibre supérieur à .44

1,50 gr

2,50 gr / 3,00 gr

4,00 gr



Source : tir51120.centerblog.net sur centerblog.
Publié le 20/07/2009 à 11:15 par tir51120



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